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Retour sur la Soirée Une seule vie...Fragile

Rencontre chaleureuse et émouvante le 12 décembre à Carouge :

Alors que dehors la pluie, la nuit et le vent ont tout fait pour nous empêcher d’arriver, nous voici enfin dans la salle Salève du centre paroissial Ste Croix de Carouge, dans un décor simple et chaleureux. Une trentaine de chaises sont disposées là. Debout à quelques mètres, le père Giovanni Fognini et Éric Ackermann, aumôniers respectivement catholique et israélite des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), se saluent chaleureusement. Ici, un buffet d’apéritif avec des pizzas chaudes, des petits légumes et autres chips sont partagés par les uns et les autres. L’Echo Magazine est lui aussi présent avec plusieurs exemplaires proposés sur une table. Le contraste entre dedans et dehors détonne, on est bien au chaud, à rencontrer des gens de Carouge ou d’ailleurs et de tous âges dans une ambiance accueillante et bienveillante.

À 20h, les orateurs prennent place, outre les aumôniers déjà cités, Nicoletta Cacitti, accompagnante aux malades en milieu hospitalier prend place à leurs côtés pour ce qui prendra la forme d’échanges, entre la conversation et la confession sur la fragilité de la vie, notamment lors de l’hospitalisation et à toutes les questions qu’elle peut poser. Nicoletta, Éric et Giovanni nous présentent d’abord ce qui les a amenés à fréquenter ces couloirs d'hôpital dans ce rôle atypique d’aumônier ou de visiteur laïc, ni patient ni soignant, mais pourtant présents et importants. Leurs expériences sont variées, leurs appels différents, (cf. encadré), mais leurs rôles les rapprochent. 

L’hôpital, lieu de souffrance et de deuil

Dans ce lieu où beaucoup souffrent ou meurent, ils arrivent un peu comme les mages que la Sainte famille a accueilli à Bethleem, quelques jours après la naissance du Sauveur. Par des chemins différents, ils viennent offrir des trésors de présence, d’écoute et d’humanité aux patients qui en ressentent le besoin, parfois même à des soignants dont la charge de travail est considérable. Ce soir à Carouge, ils nous partagent, entre anecdotes et témoignages, les trouvailles découvertes auprès des personnes hospitalisées ou endeuillées. Mais comme chaque trophée, sa conquête nécessite de prendre des risques et de se mettre en danger… 

D’ailleurs, étymologiquement le mot patient concerne celui qui souffre, celui qui pâtit, souvent bien seul, pas nécessairement celui qui attend qu’on s’occupe de lui dans une salle d’attente. Nicoletta partage l’importance de ces visites dans la fragilité de la maladie, dans l’attente, parce que les jours et les nuits sont longues pour les personnes, seules, à l’hôpital. Eric nous appelle à bien distinguer la solitude qui repose et l’isolement qui sépare, ce qui éclaire la dimension sociale de son action. Giovanni nous invite aussi à considérer les différentes fragilités des patients outre la santé : pour certains, ce sont les factures, pour d’autres, le couple, le travail ou le visa… et que son rôle est d’aider ces personnes à retrouver ce qui est vivant en eux. 

« Je suis avec vous, je vous vois, nous sommes ensemble », ces trois paroles sont mentionnées par Eric, comme bases pour visiter une personne atteinte d’Alzheimer, mais finalement pour toute visite. Pendant celles-ci, il s’agit de proposer aux gens, de « faire un bout de chemin ensemble », de les écouter sans donner de conseil, précise Giovanni. Il nous partage sa première réaction face à un patient déclarant vouloir mourir : « Mais non, ça ira mieux demain », lui avait-il répondu, hors-sujet. Quand on arrive comme ça dans une chambre d’hôpital, on se présente, on dit qui on est, et les patients décident s’ils veulent nous parler ou pas, explique Nicoletta. Tous disent ne pas être à l’hôpital pour parler.   

L’exemple de Job, accablé de mille maux dans un livre de la Bible, est rappelé aux intervenants qui saisissent la balle au bond. Dans son malheur, celui-ci est accompagné par ses amis, mais ce ne sont pas forcément eux qui arrivent à le consoler. Nicoletta nous raconte combien sa présence était attendue par les soignantes auprès d’une personne qui leur demandait beaucoup, mais ne lui demandait rien que de rester là, silencieuse pour l’apaiser, sans rien dire, mais en étant là… On sait qu’on a été « à sa place dans ces moments-là ». Il s’agit de l’humilité, tellement présente dans les textes bibliques, mais aussi de se détourner de sa propre souffrance pour constater ce qui ne va pas ailleurs, nous indiquent Eric et Giovanni, ce qui n’est pas si simple. Il s’agit de deuils, comme on en fait tous les jours, quand on déménage, quand on change de travail, de projet professionnel, quand on est confronté à quelque chose qui ne sera plus.

Habiter la souffrance par la présence, en silence

En tant qu’aumônier, Eric et Giovanni doivent aussi accompagner et accueillir les familles dans une détresse spirituelle, dans une rage contre Dieu. La réponse est d’ailleurs plus souvent dans le silence que dans telle ou telle parole, Éric nous le redit. Face au deuil d’une famille qui vient de perdre un enfant, sachons attendre qu’elle s’adresse à nous, avant de dire des absurdités comme « on sait ce que c’est » ou encore « on est passé par là ». Reconnaître que c’est insensé est parfois la seule réponse sensée. Giovanni mentionne ainsi l’importance d’accueillir la souffrance de l’autre personne avec ses mots à elle. Une fois, il propose une prière à la personne dans l’incompréhension en y reprenant et en y appuyant sa colère et son incompréhension. Une autre foi, il invite la personne à « mettre ce bon Dieu à la poubelle » s’il ne lui est d’aucune utilité. Dans les deux cas, il lui aura fallu d’abord écouter et prendre le temps pour percevoir la réponse adaptée. 

Souvent, il y a aussi la fin de vie à accompagner. Eric nous raconte ce qu’il a vécu auprès d’une dame âgée en train de mourir. Depuis deux jours, elle avait fermé les yeux et souffrait. On entendait ces râles et son combat intérieur, et on se relayait auprès d’elle, mais on avait laissé son mari, déjà mal en point, deux étages en dessous. À ses côtés depuis quelques temps, il a pris la parole pour lui promettre qu’il s’occuperait de son mari. Elle a rouvert les yeux, l’a regardé, et est partie, finalement. Parce que la vie est là et qu’il faut la voir, même dans la grande douleur. Parce que la vie est là, vraiment « avant, pendant et même après la mort ». 

À ce moment-là, on est loin du centre paroissial et de préoccupations matérielles, mais une pause est proposée pour permettre aux uns et aux autres d’échanger, en privé, de manger pour ceux qui n’ont pas eu le temps avant. Vingt minutes sont ainsi données aux orateurs et au public, qui pourra ensuite formuler ces questions. On reste donc à discuter de la vie avec son voisin ou sa voisine, de sa fragilité et de ces lumières que Nicoletta, Eric et Giovanni ont su nous partager, encore éblouis, mais heureux, comme si on avait vécu Noël avec quelques jours d’avance. 

Comment réagir aujourd’hui et pour préparer demain ? 

Deux questions sont posées : Une mère de famille demande comment faire passer ses qualités humaines de bienveillance et d’espérance aux générations suivantes, à nos enfants. Le curé demande aux hommes de Dieu comment garder son calme face à la révolte et au rejet qu’ils peuvent susciter.

Face au rejet ou à la révolte des patients, les aumôniers s’accordent pour répondre qu’ils ne s’en offusquent pas, qu’ils ne sont pas là en juges ni ne se sentent jugés personnellement. La révolte, le rejet qui s’exprime, est-ce contre eux ? Giovanni en doute, Eric passe outre. Giovanni précise que si on veut offrir la paix à ceux qu’on visite, il faut la cultiver en soi et accepter de ne pas juger. Pour la jeune génération, Eric nous invite à la patience en nous reformulant la réponse donnée sur le sens d’être en vie par un Rabbin qui avait perdu, et sa famille, et sa communauté, pendant la guerre : « Dieu me donnera la réponse là-haut, je préfère vivre ici avec ma question, qu’au ciel avec sa réponse ». Tous déplorent en effet que l’« on communique de plus en plus, mais qu’on se parle de moins en mois ». 

Oui, ce dont la jeune génération a besoin, comme la moins jeune d’ailleurs, c’est d’apprendre à attendre, comme le peuple juif après l’épisode du veau d’or a dû patienter des mois avant de recevoir à nouveau les tables de la loi. Elle doit apprendre la distance, y compris avec son téléphone, se garder du danger de l’immédiateté. 

En conclusion, les intervenants sont remerciés par le public, qui a applaudi chaque intervention. Ils sont remerciés d’avoir permis aux personnes présentes de se préparer à l’hôpital, à apprendre la patience avant d’être patient, à apprendre la distance avant d’être isolé… et d’ici là, à cultiver les pépites de vérité qui leur ont été proposées en se manifestant auprès de ceux de leur entourage hospitalisés, sans leur donner de conseils, mais comme pour cheminer avec eux, en les écoutant, en étant présents, humblement, amicalement, en silence, mais les yeux grand ouverts à cette fragilité qui nous rassemble… en vie. 

 

 

Nicoletta : Retraitée depuis peu, Nicoletta Cacitti est accompagnante aux malades en milieu hospitalier. Elle qui désirait devenir médecin, a finalement travaillé dans la gestion des assurances sociales et des soins à domicile. Après avoir suivi une formation, elle visite désormais les HUG deux jours par semaine en bénévole laïque. Elle l’avait beaucoup fréquenté les années précédentes, en tant que patiente, enchaînant six opérations en quelques mois, mais visitée par les aumôniers.

Éric : ministre du culte à la grande synagogue de Genève, Beth-Yaacov, Éric Ackermann est aumônier pour la communauté juive des hôpitaux universitaires. Il se souvient avoir toujours œuvré dans le social, dans le sillage de parents engagés, pour que la communauté israélite de France survive après la Shoah. De colonies de vacances en accompagnements divers, il assume aujourd’hui la charge spirituelle de l’EMS les Marronniers. 

Giovanni : prêtre originaire d’une famille italienne immigrée à La Chaux-de-Fonds quand il avait 6 ans, Giovanni Fognini est un des aumôniers catholiques des HUG. Prêtre à Genève depuis 47 ans, il n’était pas toujours satisfait en paroisse, car il ne touchait pas en priorité les pauvres de l’évangile. C’est ainsi qu’il s’est proposé à l’aumônerie et y exerce depuis une vingtaine d’années, accompagner les malades hospitalisés jusqu’en soins intensifs. 

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