La Croix glorieuse...
... fêtée le 14 septembre
C'est sous le vocable de l' «Exaltation de la sainte Croix» ou «Croix Glorieuse» que l'église de Carouge est placée. On raconte que le roi Victor-Amédée III souhaita lui-même cette dédicace pour l'église de sa Ville royale en mémoire du maître-autel de la Cathédrale St-Pierre de Genève, avant la Réforme.
Cette fête liturgique est en relation avec la consécration de la basilique du Saint-Sépulcre le 13 septembre 335 à Jérusalem. Au cours de cette fête qui durait deux jours, la croix était alors sortie de la basilique le 14 septembre pour être exposée en procession, ce jour étant selon la tradition chrétienne celui de l' « Invention de la Vraie Croix », autrement dit la redécouverte de cette insigne relique attribuée selon une antique tradition à la mère de Constantin, Hélène, lors de son pèlerinage en Terre sainte (vers 327).
Au delà des péripéties de l'histoire, la fête de la Croix glorieuse se situe dans notre liturgie actuelle au terme d'un parcours spirituel de 40 jours commencé à la fête de la Transfiguration, le 6 août. La durée de ce carême d'été indique un cheminement dans lequel le chrétien est appelé à progresser pour entrer dans la sagesse de Dieu. A partir de la Transfiguration de Notre Seigneur, nous sommes invités à apprendre le langage de la Croix. Ce bois qui rappelle un instant de supplice apparaît aussi comme le symbole par excellence au salut. Ces quarante jours doivent nous faire changer notre regard sur le Croix qui est le signe éminent de l'amour sauveur de Dieu qui donne sa vie, signe du salut, mais aussi signe de victoire sur le péché, le mal et la mort, en débouchant sur la Résurrection et la gloire. Il s'agit du rayonnement du salut en marche.
Au lendemain de la Croix glorieuse, l'Eglise fête la compassion de Marie, Notre-Dame des sept douleurs.
La Croix Glorieuse, Oeuvre de l'artiste genevois Gilbert Albert - © Photo : Alain Petrucciani
Sources : Patrick Le Gal, Prier au rythme de l'Eglise, Fayard