Depuis 1777...

L’église de Carouge est placée sous le vocable de l’ « Exaltation de la Sainte Croix » ou « La Croix Glorieuse ». Classée monument historique en 1923, elle est, depuis 1979 au bénéfice d’une protection fédérale. Au milieu du XVIIIe siècle, le Roi de Sardaigne décida de créer une ville aux confins de son Royaume, face à l’opulente Genève. Victor-Amédée III charge l’architecte Giuseppe Piacenza (Plaisance) de tracer un plan directeur pour Carouge et de dessiner un projet d’église. Le dessein royal était de réaliser une église grande et majestueuse qui deviendrait le centre de la ville; elle serait son monument le plus important. Les travaux commencèrent en octobre 1777. Très vite la configuration du terrain, nappe d’eau, engendra de lourdes dépenses, lesquelles compromirent la réalisation complète du plan de Plaisance. Le 11 juin 1780, Mgr Biord, évêque de Genève résidant à Annecy, consacra la royale église de la Ville de Carouge. 

Les restaurations successives

Trois architectes conduisirent, au fil des années, les travaux de restauration et de rénovation de l’église. Il s’agit de :

  • Luigi Bagutti en 1824-1827
  • Adolphe Guyonnet en 1922-1926
  • Ernest Martin et Associés en 1973-1975

Nous verrons plus loin quelles furent les contributions de chacun d’eux. Au cours de leur histoire, l’église Sainte-Croix et la ville de Carouge connurent des vicissitudes et des tribulations, conséquences des luttes d’idées.

Les heures sombres de la Révolution française

Dès l’automne 1792, les affres et la fureur de la Révolution s’abattirent sur la ville et son église, cela treize ans à peine après la célébration de la première messe à Sainte-Croix. L’église, dont le clocher fut démoli, devint le Temple décadaire, le lieu d’assemblées de la Société populaire. La façade principale est alors ornée de l’inscription « Le Peuple français reconnaît l’être suprême et l’immortalité de l’âme ». Le bâtiment a encore abrité un magasin de fourrage et l’église est rendue au culte catholique en 1803. Celui-là est dans un état de délabrement lamentable et de dégradation telle qu’il nécessite des réparations d’importance.C’est là qu’intervient l’architecte Luigi Bagutti, d’origine tessinoise, établi à Genève; il conduisit les travaux entre 1824 et 1826 qui donnèrent à Sainte-Croix l’essentiel de son aspect actuel. L’église subit une transformation complète : à l’Occident, soit du côté de l’actuelle place de Sardaigne, Plaisance avait réalisé l’entrée; un choeur et deux sacristies sont construits. A l’Orient, donnant sur la place du Marché, ce qui était le mur du choeur est percé pour faire place à l’entrée principale. Depuis la fin des travaux de rénovation, jusqu’à la tourmente religieuse de 1873, l’église vit 47 ans de calme.

La triste période du Kulturkampf

Dès 1873 Carouge et Genève subirent l’un des chapitres les plus douloureux de leur histoire religieuse au XIXe siècle : le Kulturkampf. Précisons que « ce nom révèle les origines de cette persécution. Il ne s’agit pas d’un conflit limité à un pays, mais aux retombées de la lutte engagée par Bismarck contre le pape Pie IX, au nom de la culture » (Ed. Ganter, L’église catholique de Genève, Editions Slatkine, 1986, p. 434). En 1873, le gouvernement genevois promulgue une loi dont le but est de soumettre l’Église au contrôle de l’Etat.

Le 24 décembre, veille de Noël, ordre est donné au maire de Carouge de prendre possession de l’église et de sa cure. Malgré les vives protestations du curé et des paroissiens, l’église paroissiale est enlevée par la force aux catholiques romains, le 30 décembre 1873. Celle-ci est attribuée à l’ « église catholique nationale », encore appelée « église catholique libérale » ou « chrétienne » (Babina-Chaillot, p. 39).

Les catholiques romains, demeurés fidèles au pape et à l’Église, trouvent refuge dans des lieux de culte temporaires dans un premier temps, dans la chapelle des Petites Soeurs des Pauvres, située à la rue Alexandre-Gavard actuelle, puis, dès 1874 dans la chapelle dite « de la persécution » et ce jusqu’en 1926. Celle-ci est aménagée dans le hangar d’une brasserie située à l’actuelle rue Jacques-Dalphin, à l’emplacement où se trouve aujourd’hui le centre paroissial, à quelque cent mètres de l’église spoliée.

Après que l’église Sainte-Croix fut rendue à leurs légitimes propriétaires, les catholiques romains, la chapelle de la persécution fut transformée en salle de spectacle que l’on nommera dès lors « Salle Cardinal Mermillod ». Cette salle, en janvier 1958, devint le Théâtre de Carouge. Dès ses débuts, cette troupe connut un notable succès et fit les belles heures de la vie théâtrale à Carouge et Genève. En 1972, la troupe prit possession des locaux flambant neufs construits pour elle par la ville de Carouge, connus sous le vocable de « Théâtre de Carouge ».

La restauration de 1922

En 1921, soit après 48 ans d’usurpation, la vénérable église Sainte-Croix de Carouge est rendue à ses destinataires historiques. L’état de détérioration et d’abandon était à ce point pitoyable que l’on songe un moment à la démolition de l’édifice. Cette idée est heureusement abandonnée. Incontestablement, aux dires des spécialistes, l’intérêt du bâtiment est indéniable.

Le mandat de restaurer l’église est confié à l’architecte Adolphe Guyonnet. Les travaux débutèrent en septembre 1922. Il fallut s’attaquer aux gros oeuvre des travaux extérieurs : la réfection du clocher, de la façade principale et des façades latérales, le toit, etc. Tout le bâtiment est l’objet d’une rénovation complète. La décoration intérieure respecte l’esprit néo-classique de l’édifice. 

On ne saurait évoquer l’aménagement intérieur de l’église Sainte-Croix sans faire référence aux artiste du « Groupe Saint-Luc », notamment Alexandre Cingria, Eugène Dunand, François Baud, dont les idées et les oeuvres ont embelli plusieurs édifices religieux à Genève, en Suisse romande et à l’extérieur de nos frontières. Les artistes de ce groupe, auxquels on peut ajouter, entre autres, Marcel Feuillat, orfèvre, qui exerça son art dans son atelier situé à Carouge, ont pris la part prépondérante de l’évolution et de l’embellissement de l’art sacré dans nos régions.

La qualité du travail et de la personnalité de l’architecte Guyonnet ont été très bien relevées par Louis Cottier : « Guyonnet s’appliqua à retrouver l’unité du style avec le scrupule d’un homme de métier consciencieux et l’audace d’un véritable artiste qui réussit cette gageure de faire à la fois oeuvre d’archéologue et de novateur» (Louis Cottier, Hommage à Adolphe Guyonnet, in Bulletin paroissial de Carouge, février 1957).

On n’a pas de peine à imaginer que ces travaux de restauration et d’ornementation de l’église ont un prix, et quel prix. Il faut trouver des fonds.La commune apporta sa contribution. L’enthousiasme des paroissiens fut tel qu’ils organisèrent un bazar en faveur de la restauration de l'église de Sainte-Croix en mai 1924, au Bâtiment électoral, en Ville de Genève... L’accueil chaleureux permit de réunir la magnifique somme de 133’000 francs ce qui est considérable pour l’époque. Il est à relever que la générosité des paroissiens et des Carougeois ne s’est pas cantonnée au seul grand Bazar; ils ont financé une souscription à hauteur de quelque 50’000 francs.

Entre autres oeuvres d’art réalisées en 1924 et qui subsistent après la restauration de 1974, une mention particulière doit être réservée aux vitraux d’Alexandre Cingria. Ils sont au nombre de quatre : les deux rosaces du transept, d’un diamètre de 2 mètres. Celle de droite représente «La victoire de Constantin sur Maxence», celle de gauche « L’Invention de la Sainte-Croix »; il s’agit là de l’un des chefs-d’oeuvre de Cingria; le jeune homme, au centre, ressuscite au contact de la Croix. Les deux autres vitraux sont situés au fond de l’église. Le saint curé d’Ars au-dessus de la porte latérale gauche, sainte Philomène au-dessus de la porte latérale droite.

C’est également lors de cette restauration que furent posés sur un piédestal les neuf sculptures en bois polychromes, offertes à l’église par un généreux bienfaiteur. Ces statues représentent, reconnaissables à leurs attributs, les saints Apôtres Pierre et Paul, Jean, Matthieu, André, Jacques le Majeur, Jacques le Mineur, Thaddée et Thomas. Peut-être d’origine savoyarde — c’est une hypothèse — ces statues ont été découvertes par hasard, dans une cave de la vielle-ville. (A propos de ces statues, voir Edmond Ganter, «Les neuf apôtres de Carouge», in Revue du Vieux-Genève, 1976).

C’est également lors de cette restauration commencée en 1922 que furent posées en 1924 au fond de l’église, deux vitraux d’Eugène Dunand. Il en va de même de l’installation de la grotte de Lourdes, à droite de l’entrée; de ce côté, on trouve le premier vitrail de Dunand qui évoque l'apparition de la Vierge à Lourdes. Le second, le baptême du Christ est à gauche de l’entrée, près des fonts baptismaux. 

Telle se présente, sans avoir la prétention d’être exhaustive, la restauration de 1922-1926. Le 27 juin 1926, les catholiques de Carouge célèbrent leur rentrée définitive dans leur remarquable église.

Un éminent Carougeois : le Cardinal Mermillod

En cette même année 1926, le 14 novembre, le corps du Cardinal Gaspard Mermillod, décédé en 1892, fut déposé en l’église Sainte-Croix; un monument fut érigé dans les bas-côtés, à droite. La vie et l’oeuvre du Cardinal Mermillod, premier cardinal suisse méritent une mention particulière (rappelons que Matthieu Schiner, 1465-1522, fut cardinal et évêque de Sion alors que le Valais est devenu canton suisse en 1815).

Gaspard Mermillod naît à Carouge, dans une maison située à la rue Ancienne, angle rue Jacques-Dalphin, en septembre 1824. Une plaque apposée sur l’immeuble rappelle cet événement. Après des études au Collège de Carouge, au Séminaire de Chambéry puis à Fribourg, il est ordonné prêtre en juin 1847. Il est nommé vicaire de l’unique paroisse de Genève, Saint-Germain. Dès 1850 et pendant sept ans, jusqu’au 4 octobre 1857, date de l’inauguration de l’église Notre-Dame, il sillonne l’Europe entière afin de récolter des fonds destinés à la construction de cet édifice. Il est nommé curé de Genève en juin 1864; quelques semaines plus tard, l’abbé Mermillod est consacré évêque à Rome par le pape Pie IX. La même année, 1864, il est nommé évêque auxiliaire du diocèse avec résidence à Genève. Pour des raisons de basse politique et sur la base d’arguments qui ne sont pas à l’honneur de ceux qui les invoquent, tellement ils sont fallacieux, Mgr Mermillod est expulsé du territoire de la Confédération en février 1873, par un décret aussi injuste qu’illégal du gouvernement fédéral. Il n’est assurément pas contraire à la vérité d’écrire que cet « inique banissement » (cf. Réné-Louis Piachaud, in Carouge, Ed. du Journal de Genève, 1936, p. 271) est l’exemple unique d’une expulsion du territoire de la Confédération d’un citoyen suisse, genevois et, qui plus est, carougeois… Piachaud poursuit en écrivant : « L’ordre d’expulsion fut exécuté à la douleur et à l’indignation de l’élite du protestantisme et de tous les hommes à qui la passion politique laissait le sens de l’honneur de Genève. Entre autres: Ernest Naville et J.-L. Micheli, le pasteur de la Rive, Gustave Ador, le pasteur Chaponnière et le savant Carl Vogt joignirent leurs voix à celles des catholiques pour condamner cette écoeurante injustice » (op. cit., pp. 271 et 272). James Fazy lui-même attaqua vigoureusement cette expulsion (cf. Ed. Ganter, op. cit. p. 455).  Durant son exil, soit 10 ans, Mgr Mermillod séjourna à Ferney et à Monthoux près d’Annemasse. A propos de l’expulsion et de l’exil de Mgr Mermillod, on lira avec intérêts les articles parus dans « Le Courrier » des 2 et 3 février 1980 ainsi que 8 et 9 novembre 1986, dans la rubrique « Entre Salève et Jura » signés « Le plantaporêt » alias Edmond Ganter.

En 1883, le pape Léon XIII nomme Mgr Mermillod évêque de Lausanne et Genève, avec résidence à Fribourg. Les historiens soulignent l’influence des travaux de Mgr Mermillod sur la préparation de l’encyclique « Rerum novarum » publiée en mai 1891 et qui constitue le texte inaugural de la doctrine sociale de l’Église catholique. Il est créé Cardinal par Léon XIII en 1890. En février 1891 le pape lui demanda de résigner son siège de Lausanne et Genève et de s’établir à Rome comme son collaborateur direct. Le Cardinal décède à Rome le 23 février 1892; il est enterré dans la Ville éternelle. En 1924 sa dépouille est provisoirement déposée à Notre-Dame d’où elle fut transférée à Sainte-Croix. Le tombeau de Carouge porte cette inscription : « Dilexit Ecclesiam », il a aimé l’Église.

Dernière rénovation intérieure : 1973 - 1975

Les travaux de rénovation concernant uniquement l’aménagement et la décoration intérieurs commencés en septembre 1973 pour une durée de 15 mois environ, sont confiés à l’atelier d’architectes Ernest Martin et associés. Les maîtres de l’ouvrage de l’époque étaient animés des sentiments suivants : une remise à jour et des transformations en relation étroite avec la ligne liturgique qui a suivi le Concile Vatican II. L’objectif était « la suppression de tout élément de décor et de tout objet liturgique devenus superflus » (cf. Babina Chaillot Calame in Église Sainte-Croix. Rapport historique et architectural. Direction du Patrimoine et des sites, Etat de Genève, décembre 2001, p. 68).

D’aucuns ont déploré, parfois non sans pertinence, certains excès dans l’interprétation et l’application des directives du Concile, telle la dépose de la table de communion ou de la chaire notamment. Heureusement, bâtiment classé monument historique, l’église Sainte-Croix a conservé son maître-autel.

Le tableau de la crucifixion de Laurent Pécheux est fixé au-dessus du maître-autel, retrouvant ainsi sa place d’origine. « Laurent Pécheux (1729-1821) est né à Lyon; il fait toute sa carrière en Italie. En 1777, il s’installe définitivement à Turin où il devient le premier peintre du Roi de Sardaigne, Victor-Amédée III. En 1779, Pécheux est chargé par le roi de peindre un retable pour le maître-autel de l’église Sainte-Croix de Carouge, représentant la crucifixion avec la Vierge et Marie-Madeleine, thème lié à la dédicace de l’église ». Laurent Pécheux précise : « 1779. En septembre un tableau d’autel pour l’église que le Roy a fait bâtir à Carouge. Jésus-Christ en Croix, la Vierge en angoisse et Madeleine en pleurs embrassant la croix » (cf. Dictionnaire carougeois, tome IV B, p. 264).

« L’un des objectifs de la restauration de 1973 a été d’apporter plus de clarté au sanctuaire; tout d’abord en éclaircissant parois et mobilier, puis en installant un nouveau système d’éclairage et enfin, en laissant pénétrer plus de lumière naturelle » (Babina Chaillot Calame, op. cit. p. 72). 

Le dimanche 26 janvier 1975, les paroissiens de Sainte-Croix reprirent possession de leur église.

Réfection des façades

Les façades de l’église ont également été victimes des outrages des ans; elles sont devenues grises, atteintes par les salissures du temps. Il devenait urgent d’en envisager le ravalement. De l’aspect de ces façades émanait un sentiment de tristesse et qui ne correspondait en rien à l’importance historique du bâtiment. Sollicités une nouvelle fois, les pouvoirs publics et les paroissiens manifestèrent leur générosité. En 2002, les façades subirent une cure de rajeunissement et d’embellissement. L’extérieur de l’église retrouvait ainsi toute sa clarté, incitant le passant à y enter pour en admirer la beauté.

 

Cette brève notice sur l’église de Sainte-Croix, même si elle n’a pas la prétention d’être exhaustive, pourrait être considérée comme imparfaitee, si elle ne traitait pas, ne serait-ce que de manière succinte, du carillon de son clocher et de ses orgues.

Le carillon

Lors de la restauration de 1922, un nouveau clocher fut construit; il fut décidé d’y installer un carillon. Malgré ses modestes proportions, le carillon de Sainte-Croix était le plus complet de ceux qui existaient alors en Suisse. Malheureusement, consécutivement à quelques défauts de fabrication des cloches, celles-ci se turent en 1931.Quelques années plus tard, grâce à la générosité de plusieurs familles carougeoises un nouveau carillon fut installé, dont le titulaire fut le musicien-compositeur carougeois André-François Marescotti (Sources : Dictionnaire carougeois. Tome 1, Carouge 1994, p. 20). Victime de « l’irréparable outrage des ans » l’état du carillon nécessitait une sérieuse remise à jour; celle-ci intervint en 2001. Des cloches furent ajoutées, portant leur nombre à 36.  Une nouvelle fois, les paroissiens se montrèrent généreux. Le canton de Genève et la commune de Carouge versèrent une subvention hautement appréciée. 

Le carillon de Sainte-Croix est aujourd’hui, l’un des plus grands de Suisse, vraisemblablement le deuxième.

Les orgues

C’est vers 1830 qu’un orgue fut installé par Jean Baud de Bex (Vaud), selon le plan de l’architecte Bagutti; ce dernier en dessina l’imposant et très beau buffet. En 1872 le facteur d’orgue Joseph Merklin entreprit une rénovation de l’instrument. Celui-ci subit une reconstruction complète en 1924, confiée à la maison Tschanun de Genève.

En 1975, une nouvelle rénovation intervint, confiée à la Manufacture des Grandes Orgues de Genève. L’orgue fut doté d’une transmission électrique et de 5 jeux supplémentaires, ce qui porte le nombre de ceux-ci à 29. Malheureusement, l’orgue ne tint pas longtemps les espoirs qu’avaient mis en lui ceux qui furent à l’origine de la restauration de 1975. Il fallut songer à une nouvelle remise à neuf, l’instrument se dégradant de toutes parts. De réparations en entretiens de plus en plus fréquents et onéreux, une solution devait être trouvée, si l’on souhaitait que sous les voûtes de l’église Sainte-Croix résonnent les sons d’un orgue digne de ces lieu vénérable.

Une longue réflexion fut menée, des experts consultés. Il fallait surtout s’assurer de la couverture pécuniaire, car il n’était pas question d’obérer les finances de la paroisse. Une commission de quatre personnes se mit au travail; des offres furent lancées auprès des principales manufactures d’orgue de Suisse. La commission se déplaça pour entendre les orgues construites par ces dernières. Le choix s’est finalement porté sur la manufacture Kuhn de Männedorf (ZH) dont la compétence est unanimement reconnue. Le devis qu’elle a présentée et les frais annexes engendrés par l’installation d’un nouvel instrument correspondaient à la somme réunie pour ces travaux. Ceux-ci ont été rendus possibles grâce à la générosité de la Fondation Wilsdorf, de la Loterie Romande, de la Banque Pictet et des subventions fédérales, cantonales et communales, ainsi que des contributions des paroissiens.

Après quelque deux ans de silence, l’église Sainte-Croix put célébrer la renaissance de ses orgues, le dimanche 28 novembre 2010, au cours de la messe d’inauguration célébrée en présence du Cardinal Georges Cottier, qui bénit l’instrument. Celui-ci se compose de 34 jeux (antérieurement 29). 

Comme le relève François Delors, organiste-expert, qui fut le conseil pour cette rénovation, dans la plaquette éditée pour l’inauguration : « Nous souhaitons une belle carrière à l’orgue rénové de Sainte-Croix, aussi bien comme serviteur de la Liturgie que comme soliste lors des concerts où il se fera entendre ».

 

 

Telle est pour l’essentiel l’histoire, souvent heureuse, parfois douloureuse et l’église Sainte-Croix et des catholiques de Carouge. Depuis des décennies, la sérénité règne en maîtresse. Une parfaite harmonie existant tant avec les autres confessions présentes dans la ville qu’avec les autorités politiques en place. Il ne fait aucun doute que cette vie paisible ne se perpétue.

Jean-Paul Santoni

 

Bibliographie et sources

  • Babina Chaillot-Calame, Église Sainte-Croix. Carouge. Rapport historique et architectural, DAEL, Décembre 2001.
  • Corboz André, Invention de Carouge. 1772 - 1792, Editions Payot, Lausanne, 1968.
  • Cottier Louis, Bazar en faveur de la restauration de l’église Sainte-Croix. Notice historique, mai 1924.
  • Cottier Louis, Cloches de Sainte-Croix. Notice historique, Carouge, Jubilé, 23 juin 1946.
  • Dictionnaire carougeois: 1) Urbanisme et architecture à Carouge, tome III a et b, 2001; 2) Musique, théâtre et cinéma à Carouge, tome I, 1994.
  • Ganter Edmond, L’église catholique de Genève. Seize siècles d’histoire, Ed. Slatkine, Genève 1986.
  • Piachaud René-Louis, Carouge, Ed. du Journal de Genève, 1936.
  • AAVV, Carouge. Foyer d’art sacré, 1920-1945. Petite bibliothèque carougeoise. Ville de Carouge, 1998
  • AAVV, Cardinal Mermillod. Tiré à part de la revue Choisir, novembre 1991.

 

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